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Misc. Notes | ||||||||||||||||||||
- Bénédict Lecoultre, fils de Bénédict du Crêt des Le Coultre, s’engagea au service de la France vers 1800. Nous le retrouvons au Chenit en 1807, avec le grade de sous-lieutenant. En compagnie du caporal Samuel Reymond, il y recrute dix jeunes hommes pour les régiments suisses. De ce nombre était David-Joseph Piguet (engagé le 26 mars 1807), frère aîné de Jeannôt, du Bas du Chenit, qui partit en disant : “Je reviendrai quand je serai général !” Il ne revint jamais, pas plus que ses camarades ; pas plus que le lieutenant Lecoultre qui mourut l’année suivante en Espagne. - Copie d’une lettre du capitaine Gautin, adressée à M. Benedict Le Coultre, Père au Chenit : Belle-Isle en Mer, le 10 août 1810. Gautin capitaine commandant les 3e, 4e et 7e compagnies, Rgt Suisse, détaché à Belle-Isle en Mer. A Mr Benedict Le Coultre Père au Chenit. En réponse à votre lettre en date du 18 juillet concernant la mort de Mr votre fils, mon sous-lieutenant c’est par erreur que je l’avais donné sous le nom de Louis vû que son nom est Benedict. Je suis au désespoir d’être obliger de m’entretenir avec vous, pour un sujet qui doit faire toute votre affliction, mais je vais répondre à votre demande en tout ce qui est à ma connaissance : Le 24 Mai 1808 nous partîmes de Tolède en Espagne pour nous rendre devant Cadix en passant par l’Andalousie ; à notre arrivée à Cordou Mr votre fils mon sous-lieutenant tomba malade d’une fièvre tierce, cependant il vint avec nous jusqu’à Cordou où il dut entrer à l’hôpital, le 11 juin. Ayant dû battre en retraite le 16 du même mois pour revenir sur nos (pas ?) à Andújar. Je fus le chercher au dit hopital et vint avec nous, ayant resté au camp jusqu’au 12 ou 13 juillet et ne pouvant se rétablir il me demanda de rentrer à l’hôpital, lui ayant fait son billet il y rentra le 14 dit ; le 18 du même mois de juillet nous reçumes ordre de battre en retraite, une seconde fois, mais ayant rencontrer des forces quadruple aux nôtres, après un combat de 18 heures nous dûmes capituler et déposâmes les armes le 22 (Capitulation de Baylen). Mr votre fils avait suivi avec l’ambulance mais la fatigue, le manque de soin même de la part des Espagnols a beaucoup contribué à sa mort qui a eu lieu à l’Hopital d’Andújar dans les dernier jours de Juillet. Quant aux effets laissés tels que j’ai eu l’honneur de vous le marquer, je ferai vendre les effets. Je vous en ferai tenir compte. Voila Mr tous les renseignements que je puis vous donner sur le sort malheureux de mon ami et compatriote. Veuillez Mr en excusant mon barbouillage me croire en agréant l’assurance de mon respect. Votre très humble et dévoué serviteur et compatriote. GAUTIN, capitaine. Source, pages 57 à 59.136 | ||||||||||||||||||||
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